menu Menu
Migrer chez les Nordistes
Avez-vous déjà entendu parler de Calais? Je pense que ces dernières années on en a beaucoup entendu parler dans les médias à tel point que le Président lui-même a dû y prêter attention.
By Youssif HALIEM Posted in Textes on June 9, 2018 0 Comments 21 min read
Moi Et Marianne Previous L’Explorateur Next

écrit par : Youssif HALIEM
traduit par : Marie BISSON

Avez-vous déjà entendu parler de Calais? Je pense que ces dernières années on en a beaucoup entendu parler dans les médias à tel point que le Président lui-même a dû y prêter attention.
Je vous parle bien de ce Calais qualifié de jungle- ou plutôt zone inhumaine comme le dirait l’Union Européenne- où des dizaines de milliers de migrants vivent et souffrent dans le froid et la pluie sans même avoir un toit sous lequel se protéger.
Dans l’obscurité et entre les arbres, un petit groupe de migrants s’est formé autour d’un feu. Chacun essaie de se réchauffer mais tous restent murés dans leurs pensées silencieuses.

– Ahmed était en train de penser à sa famille restée au Soudan. A sa petite sœur qui lui manquait tellement, il se rappelait de ses éclats de joie et qu’elle lui sautait au cou à chaque fois qu’il rentrait à la maison. Il se souvenait aussi du jour où il a du prendre la fuite pour échapper aux soldats qui le poursuivaient et qu’il n’a pas eu la chance de la serrer une dernière fois dans ses bras. Il pensait aussi à son père malade et se demandait s’il était toujours de ce monde ? que ferait sa famille sans lui ? Comment pouvait-il être sûr que sa famille soit en sécurité sans ainé pour les protéger ?
Rien qu’en imaginant le visage de sa petite sœur, Ahmed se sentait parcouru d’un frisson et les larmes commençaient à couler.

– Ali, un mineur Erythréen de 16 ans étaient en train de penser à ce qui lui était arrivé en Libye. Il se rappelait de la face hideuse de ce passeur qui lui demandait plus d’argent qu’il n’avait. Il avait du travailler 6 mois dans sa ferme. Il n’avait aucun moyen d’en sortir mais de toute façon dans un pays sans lois il n’aurait rien pu espérer d’autre que d’être déporté dans une prison d’état pour une durée indéterminée. Ali, se remémorait cette sombre nuit où le Libyen s’approcha de lui complètement soul en hurlant « Ma femme ne me donne pas ce que je veux ! Comment ose-t-elle ? Je dois baiser quelqu’un ». Il sorti son arme et se dirigea vers Ali.
-“Si tu bouges je te descends”
Ali n’osa pas bouger
-« Je n’ai rien fait de mal tout cela n’est pas de ma faute »
-« C’est une faute partagée : tu es venu ici et elle ne me donne pas ce que je veux. Retire tes vêtements maintenant, tes excuses ne servent à rien »
Ali commença à courir mais s’arrêta net quand le passeur se mis à tirer en l’air. Le passeur se jeta sur lui comme une bête féroce lui arrachant ses vêtements et le plaquant au sol. Chaque détail restait gravé dans la mémoire d’Ali. Personne n’entendait ses cris et il pleura jusqu’à ce que le passeur termine et le menace une dernière fois « Tu es désormais mon esclave sexuel ».
Une fois que le passeur fut parti Ali se mis à courir dans le désert sombre. Il couru toute la nuit sans s’arrêter jusqu’ à la prochaine ville où il recommencerait tout. Ali n’en pouvait plus et commença lui aussi à pleurer.

– Gazi, lui, pensait à ce qui s’était passé en Afghanistan. Il se rappelait du jour où les Talibans ont attaqué son village, exécutant tous les hommes et récupérant tous les enfants qui croisaient leur route. Son père fut abattu sur le fronton de leur maison alors qu’ils courraient tous les 3 avec sa mère pour se réfugier à l’intérieur. Sa mère lui demanda de se cacher sous le lit et il s’inquiétait pour elle. Elle lui répondit « Ne t’inquiètes pas mon fils, j’ai déjà bien vécu. Promet moi seulement que tu feras tout pour t’en sortir et trouver un endroit en paix. ».
Gazi se cacha sous le lit et quand le Taliban entra il ne trouva que la mère. Il l’empoigna comme si elle lui appartenait et la viola. Elle pleurait et Gazi pleurait aussi. Elle l’entendit et explosa en sanglots. Quand il eut fini le Taliban l’abattu d’une balle dans la tête et quitta la maison. Il ne cherchait pas s’il y avait d’autres occupants : il était fatigué. La maison se remplit alors d’un silence glacial. Quand Gazi sorti de sa cachette il vit l’image la plus horrible qui puisse exister. Les dernières paroles de sa mère lui revinrent à l’esprit. Il récupéra les corps de ses parents et alla les enterrer.
Il se retrouvait lui aussi à pleurer au milieu des 2 hommes dans le camp.

Tous les trois voyaient les larmes perler le visage des autres mais aucun ne prit la parole ni n’essaya de réconforter l’autre.

– Sara, une femme syrienne, pensait au moment ou elle a du arrêter de chercher son mari après que leur embarcation ait chaviré et que tous les passagers soient tombé à l’eau. Elle savait que son mari ne portait pas de gilet de sauvetage (Il lui avait donné le seul qu’ils avaient en lui disant « Mon amour je ne pourrais pas survivre si quelque chose t’arrivait. Je préfère mourir rien que d’y penser. Promet moi d’essayer d’être heureuse quoiqu’il arrive » il lui sourit et l’embrassa sur le front).
Elle se débattait dans l’eau et essayait de retrouver son mari au son de sa voix. Elle pouvait l’entendre l’appeler « Habibti (Mon amour) Je suis là ». Elle le chercha jusqu’à ce que la voix s’éteigne. Elle se débâtit dans le grand silence pendant deux heures avant que les gardes côtes ne viennent les secourir.
Elle pensa alors que la vie était d’une ironie singulière : elle pouvait entrer dans la Méditerranée comme femme mariée et en sortir comme veuve le même jour.
Elle ne pouvait contenir ses larmes et les 3 hommes essayèrent de la réconforter en lui disant que tout irait bien. Elle hurla qu’elle avait déjà entendu cette phrase des centaines de fois depuis son départ et qu’à chaque fois tout allait de mal en pis et que chaque porte se claquait devant son nez.

– Un nouveau grand silence s’installa. Ils savaient tous que rien n’irait jamais mieux et que leur chemin resterait pavé de souffrance. Souffrance de ce qui se passe dans leur pays, des atrocités vécues lors de leur voyage et finalement de l’accueil dans le pays où ils demandent l’asile.
L’un d’entre eux se décida à rompre le silence et proposa d’ouvrir les quelques bouteilles de bière –périmées- restantes pour détendre l’atmosphère. Au fond de lui il savait que ce n’était qu’une façon d’oublier. Tous acquiescèrent d’une seule voie pensant que boire les aideraient à ne plus y penser.

– Ils ouvrirent les bières et commencèrent à boire. Gazi s’adressa aux autres dans un anglais hésitant “ Why this France do , no England , door cloth , Europe no good , me back Afghanistan but no choice “ ( Pourquoi la France fait-elle cela? Pourquoi ne peut-on pas passer en Angleterre ? Les frontières sont fermées et l’Europe ne se soucie pas de nous. Je ferais mieux de rentrer en Afghanistan mais je n’ai pas le choix)
Ahmed expliqua “Ce sont les politiques, ils nous utilisent à leur propres fins. Au fond les seuls qui se préoccupent un peu de nous sont les personnes qui nous soutiennent bénévolement. Parfois j’aimerais être un Chihuahua pour être accepté des européens et pouvoir vivre sous un toit, avoir des privilèges et que tout le monde soit gentil avec moi”
Tous rirent à l’idée d’Ahmed.

– Ali raconta alors une conversation qu’il avait eue avec une femme qu’il avait rencontré à Calais.
« Elle me demandait pourquoi on voulait tous passer de l’autre côté alors que la France était semblable à l’Angleterre et qu’elle avait la capacité à prendre soin de nous »
Ahmed lui demanda ce qu’il lui avait répondu
« Je lui ai dit que j’étais persuadé qu’elle pensait qu’on faisait parce qu’il était plus facile pour nous de parler anglais que d’apprendre le français. Dans le fond le problème n’est pas vraiment là. Je voudrais partir à cause de la façon dont nous somme traités. Nous ne sommes pas dignement reçus par le gouvernement ni par l’OFPRA et le CNDA. Ils se dressent comme des murs infranchissables et ne nous permettent pas de reconstruire notre vie ici. Nous avons besoin de papiers et tant que la France ne nous en procure pas, nous essaierons de trouver une alternative dans un autre pays. L’Angleterre est difficilement atteignable mais offre plus de considération et de chance pour l’obtention d’un statut et donc de papiers. C’est pour cela que la majorité des personnes ici sont Soudanaises, Erythréennes et Afghanes. Quand bien même on pourrait avoir un logement; sans aucun papier on ne peut pas reconstruire une vie et nous restons des ombres.
Ahmed demanda « Imaginez que l’on ait la chance de pouvoir s’adresser directement au gouvernement français ainsi qu’à l’ensemble des français. Qu’est ce que vous leur diriez ? »

– Ali répondit « Mon message s’intitulerait « Quel est mon prix » »
J’aimerais poursuivre en justice l’ensemble de la scène politique européenne et obtenir des dédommagements. Avant chaque élection ils utilisent les migrants pour gagner des voix quelque soit leur appartenance politique. S’ils se montrent contre l’accueil des migrants et suggèrent des politiques d’expulsions massives alors ils séduisent les électeurs qui détestent les migrants. S’ils se montrent en faveur de l’intégration des migrants, ils gagnent alors les voix des soutiens.
Ils leur arrivent parfois même de prôner des positions d’ouverture et d’intégration alors que leur seul intérêt est de remporter l’élection et qu’aucune action concrète ne s’en suivra.
Chacun à leur façon, ils nous utilisent dans leur intérêt et nous avons tous un prix à leur yeux. J’aimerais connaitre le mien et me faire dédommager.
Gazi l’interrompit “ Okey , you win , what you do money “ ( Ok, admettons que tu gagnes le procès, qu’est ce que tu ferais de cet argent après?)
Ali répondit “ Je ferais construire une île appelée le refuge des sans abris. J’y construirais des maisons et des usines et tous les réfugiés pourraient venir en paix ici. Aucun papier ne serait nécessaire pour vivre sur cette île.
Tous rirent avec un pincement au cœur. Ils espéraient secrètement que le rêve d’Ali se réalise pour ne pas vivre à la rue en Europe.

– Ahmed dit à son tour “J’appellerais mon message la téléréalité de la politique française”
Le principe serait le même que le WWE. Vous connaissez?
Tous répondirent « Evidemment il s’agit du Wolrd Wrestling Entertainment où John Cina et Randy Orton s’affrontent »
« Oui, pour ce qui ne connaissent pas c’est un show américain où deux lutteurs font semblant de se provoquer et font semblant de se haïr. Au début l’émission était vraiment challengeante mais elle a bien changé depuis. Les auditeurs se font prendre pour des cons et on leur montre des combats montés de toutes pièces.

La France à son propre WWE politique. L’analogie est très simple : chaque parti a son lutteur qui fait toujours de son mieux sur le devant de la scène. Loin des lumières des médias les lutteurs peaufinent leur personnage et leur façon de jouer. Ils n’hésitent pas à offenser des minorités pour que le show soit palpitant mais surtout pour se rapprocher du siège présidentiel.
Ce grand jeu a lieu tous les 4 ans et me laisse sans voix. Je sais bien que cela arrive partout dans le monde mais je n’arrive toujours pas à croire que des personnes puissent y croire et réellement soutenir un politicien.

Comme je l’ai dit quand le WWE a été inventé il s’agissait d’un vrai show –tout comme la politique qui à ses débuts n’était pas gangrénée de tricheries et de mensonges.
J’aimerais pouvoir arrêter ce type de politique aussi facilement que de déprogrammer cette émission.
Rien ne sert de parler mieux vaut agir : arrêtons les mensonges passons à l’action.

– Gazi dit “Mon message s’appellera “Pourquoi je voudrais être francophone »

Certains pensent que je voudrais être français pour en profiter. Les papiers, les technologies ou les magnifique vues de Paris sont appréciables mais ne représentent pas ce que j’ai au fond du cœur.
Ce qui me plaît en France, ce sont les français qui croient et se battent encore pour les droits de l’homme. La liberté d’expression et la fraternité et l’aide à autrui. J’ai rencontré des très bonnes personnes ici et je n’oublierais jamais ceux qui n’ont pas hésité à se dresser face aux policiers pour nous protéger. Ou encore ce petit groupe qui faisait des rondes de nuits –même sous la pluie et dans le froid- et toutes ses personnes qui ont passé plus de temps sur les camps que dans leur propre appartement pour servir leur valeurs. Je veux être français pour vivre et apprendre de se personnes là.

– Sara dit ” Mon message se nommera “Paris : la ville des droits de l’homme”
Il y a quelque mois on disait que Paris était un exemple pour d’accueil des réfugiés mais personne ne l’a vraiment constaté. Même si certains efforts ont été fait pour proposer des solutions d’hébergement et ouvrir des centres, les réfugiés étaient toujours bloqués à cause des papiers.

Tout le monde connais Paris pour son incroyable beauté, sa tour Eiffel, son pont des arts, ses musées, ses jardins et son réseau de transport qui permet de se déplacer partout.
J’aurais tellement aimé que cette ville soit appelée la ville des droits de l’homme et qu’elle soit construire autour de cette valeur. Dans cette ville la Tour Eiffel serait par exemple le symbole de la solidarité. Les lignes de métro seraient des traits d’union entre les citoyens qui se guideraient et s’ entraideraient.
Les lumières de ville seraient le symbole de la joie que l’on aurait à donner aux autres. Et plutôt que de recevoir des touristes qui viendraient pour admirer des bâtiments, nous recevrions des personnes qui viendraient voir et soutenir les droits de l’homme. Je suis sûre qu’une bonne partie de la planète serait prête à ce déplacer et venir supporter cette ville.
Tous restèrent pensif après le message de Sara jusqu’à ce qu’Ali prenne de nouveau la parole “Ok, j’aurais un autre message à faire passer”

– Ce message s’appelle ” Les enfants de la République”

On sait tous que les Français sont les enfants de la République et que cette république repose sur un système démocratique et les valeurs de liberté égalité et fraternité.

Ce que je vois aujourd’hui est différent : les enfants de la République se sont éloignés des valeurs de la République et sans même s’en apercevoir ils sont en train de les perdre. Le racisme et les préjugés ne cessent d’augmenter jusqu’à en devenir banal. L’égalité s’efface peu à peu et certains commencent à différencier les autres en fonction de leurs origines, couleur de peau ou religion. Certain d’entre eux affirment depuis leur canapé que les migrants et les étrangers leur volent leur travail. Ceux là ne sont jamais trop sorti de chez eux et ils ont oublié qu’il était nécessaire que chacun travaille et gagne sa vie. Ce qui renforce la République ce sont justement les personnes qui se battent pour la construire mais actuellement ses propres enfants la vident de sens.

– Gazi s’exclama à son tour ” Moi aussi j’ai un autre message”
Il s’appelle ” A-t-on besoin d’une seconde révolution française”

La plupart des éléments déclencheurs de la révolution sont à nouveau réunis. Par exemple la religion: la constitution française établi clairement que tous citoyen est libre de choisir sa religion et que cela ne doit pas être un critère de discrimination.
J’ai bien peur que d’ici peu l’une des premières questions que l’on pose en rencontrant quelqu’un soit ” quelle est votre religion?”. Pour moi la religion est une relation intime entre ce que l’on est et ce en quoi on croit.
Le règne horrible du roi fut l’une des raisons de la révolution. Si vous regardez bien la même chose est en train de se reproduire. Cela pourrait même être pire si Marine le Pen et l’extrême droite remportaient les présidentielles. Ils instaureraient une police de répression des manifestations et utiliseraient les leviers économiques pour faire taire le peuple. C’est un peu ce qui se passe en ce moment lorsque la police outrepasse ses droits en interdisant les manifestations et en violentant le peuple.
Les crises financières et économiques illustrent bien l’égoïsme du capitalisme et des politiques. Lorsque la corruption aura gangréné toute l’administration française, j’imagine qu’ils devront rebaptiser la république avec un autre nom. Beaucoup de pays comme le Soudan portent encore l’appellation de république mais sont en réalité des dictatures régies par la corruption ». La fracture sociale entre riches et pauvres s’étend en France et la disparition de la classe moyenne entrainera de nombreux conflits.
La situation économique et sociale de la France rappelle beaucoup la situation ayant engendré la révolution. J’aimerais les prévenir qu’un changement doit se faire sous peine de revivre une révolution d’ici peu.

– Sara s’exclama à son tour “J’ai un second message aussi qui serait “Attention aux medias”)

Quand je vivais en Syrie, ma ville était la cible quotidienne de bombardements et pourtant à chaque fois que je consultais les médias on me dressait un portrait triomphant de Bashar Al Asad. On aurait dit que la guerre allait se terminer bientôt mais tout était faux.
La France aussi souffre d’une guerre des médias, à chaque petit incident les média le présentent comme une crise majeure pour servir des buts politiques. La façon dont l’information est présentée a un impact considérable sur la façon dont les citoyens perçoivent les faits. La couverture médiatique de la crise des migrants en est un exemple flagrant.
Les médias sont conscients de leur pouvoir et s’établissent comme une quatrième puissance capable de vous manipuler et de vous faire agir dans le sens qu’ils choisissent. Français faites attention aux informations que l’on vous donne ne vous laissez pas endormir par le système.

– Ahmed se leva et demanda “Avez-vous entendu parler de “l’humain national”
Sara dit qu’elle ne connaissait que la police nationale et la court nationale. Ali, lui avait entendu parler d’une garde nationale dans la constitution mais il ne savait pas vraiment quel était son rôle. Gazi dit j’ai entendu parler de l’Assemblée nationale et de l’armée nationale.
Ahmed développa son idée : « En fait le mot national est très utilisé mais je n’ai jamais entendu parler d’un homme national dans les pays développés. L’humain national serait un humain comme vous et moi qui serait considéré et protégé. Il s’agirait d’un projet qui assurerait la sécurité de chaque terrien et peu être même des humains qui migreront sur la lune. Le projet permettrait aussi de mettre fin aux guerres et d’assurer que les droits de chacun soient respectés. Il n’y aurait plus aucune différence entre les humains mais une seule et même humanité.
C’est le projet Humain National

Un jour le monde se souviendra
Qu’une jungle existait ici
Une jungle pour les humains
Une jungle pour les personnes perdues
Qui rêvaient de l’Angleterre
Même si Paris et Londres sont semblables
Le destin a été couché sur une ordonnance juridique
Le juge annonce de plus en plus fort
Aucune pitié pour Calais, Plus de Calais, Plus de jungle
Nous redoutons qu’un jour arrive
Ou tout le monde dira
Plus de réfugiés et plus de droits de l’Homme
Ce jour annoncera la fin de l’humanité
Ce jour là, la Terre deviendra une grande jungle
Rempli d’animaux à quatre pattes et d’animaux que l’on appelait humains

 

– Note de l’auteur
C’était une conversation entre les ombres de quatre migrants vivant dans la jungle, les ombres sont maintenant parties pour un autre monde, les arbres utilisés comme table et l’air ne trouve plus personne pour le respirer.
A chaque repas rappelez vous que certaines personnes n’ont pas la chance de pouvoir manger, et quand vous rentrez chez vous en sécurité pensez qu’il y a des personnes qui ne connaissent pas cette paix, non pas parce qu’ils sont stupides, mais simplement parce que une certaine longitude et latitude décident pour vous de ce que vous aurez ou non.
.
De la poussière à la poussière
Et de la jungle à la jungle


Previous Next

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Cancel Post Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

keyboard_arrow_up