Rejeté par un système cruel qui a décidé qu’il n’était pas digne d’une vie de dignité, un migrant sans-abri se fraye péniblement un chemin à travers la ville animée. Ses jours sont consumés par une quête désespérée de survie. Dès l’aube, il court entre l’OFII et la préfecture, implorant l’aide des organisations de droits de l’homme, pour n’être accueilli qu’avec des réponses désinvoltes et des regards froids. Alors que le jour décline, sa quête se transforme en recherche de miettes de nourriture parmi les restes de la journée. La vie ne l’a pas épargné, l’accablant d’épreuves bien plus lourdes que celles qu’un homme devrait porter. Ses vêtements usés collent à son corps frêle, offrant peu de réconfort contre le froid mordant. Son estomac gémit en signe de protestation, faisant écho à la misère de son existence.
Alors qu’il se faufile dans une ruelle, son attention est attirée par un faible gémissement. Là, sous une pile de cartons abandonnés, gît un chien malade, dont le corps frissonne de froid. Son cœur se serre pour cette créature pitoyable, dont la situation reflète la sienne.
Apercevant un passant, il le presse d’appeler à l’aide. L’inconnu s’exécute et compose le numéro des services d’urgence pour animaux. Le temps semble s’arrêter tandis que l’homme attend, grelottant dans la ruelle avec le chien, lui offrant le peu de réconfort qu’il peut.
Bientôt, le hurlement des sirènes rompt le silence et s’intensifie à mesure qu’un véhicule s’approche de la scène. Une équipe de secours émerge et s’occupe rapidement du chien malade. Ils travaillent avec diligence, chacun de leurs mouvements étant dicté par l’urgence et la compassion.
Pendant ce temps, un Parisien qui passe dans la ruelle est attiré par l’agitation. Ses yeux s’écarquillent à la vue du chien, son cœur se gonfle d’empathie. Il décide de rester et d’observer la scène, ému par le dévouement des sauveteurs et l’espoir désespéré dans les yeux du migrant sans-abri.
Une fois le chien suffisamment stable pour être déplacé, les sauveteurs le soulèvent délicatement dans leur véhicule, promettant de l’emmener dans un refuge où il pourra se rétablir et trouver un nouveau foyer. L’homme riche les regarde partir, le cœur touché par la scène à laquelle il vient d’assister.
Après leur départ, le migrant sans-abri monte laborieusement sa tente à l’endroit où le chien était couché, espérant, rêvant que quelqu’un puisse faire preuve de la même gentillesse à son égard. Alors qu’il s’installe pour une nouvelle nuit froide et solitaire, il se répète doucement : « J’aimerais être un chien ».
Alors que le murmure de son souhait résonne dans la ruelle vide, un vent violent souffle, des rafales glaciales mordant ses vêtements en lambeaux. Son corps frêle tremble de façon incontrôlée, chaque respiration étant plus difficile que la précédente. Il s’accroche à son manteau usé, mais le froid mordant est impitoyable.
Les jours passent, tous plus froids et cruels les uns que les autres. L’homme s’accroche à l’espoir, répétant son vœu encore et encore, sa voix s’affaiblissant à chaque fois. « I wish I were a dog ».
Malgré cet espoir inébranlable, l’aide n’arrive jamais. Accablé par la rigueur de l’hiver, il finit par succomber au froid, son dernier vœu résonnant dans la ruelle vide.
La tragédie brutale de son destin souligne la dure vérité : malgré son acte de bonté, il a été oublié dans la ruelle, son espoir d’être sauvé ne s’est jamais réalisé. Un témoignage qui donne à réfléchir sur l’apathie dont la société fait souvent preuve à l’égard des migrants. Un système impitoyable et cruel l’a laissé sans abri, sans aide et sans espoir. À leurs yeux, il ne méritait pas de vivre dans la dignité. Sa fin tragique est un rappel poignant de notre responsabilité collective à l’égard des moins fortunés de notre société.